Et si on en demandait trop à nos enfants ? Phénomène inquiétant, les cabinets de psychologues ou de sophrologues se remplissent de petits entre 5 et 10 ans. Du mal à dormir, du mal à se concentrer, anxieux, angoissés, nos enfants consultent beaucoup plus qu’il y a quelques années. Souffrent-ils tous ou est-ce les parents qui transposent leurs angoisses sur leur progéniture ? Je pourrai répondre, en ce qui concerne ma pratique dans mon cabinet, 50-50. Certains parents veulent tellement que leur enfant aille bien (ce qui est évidement compréhensible), qu’ils consultent au moindre petit relâchement. « Il faut que vous l’aidiez à se concentrer, il rêvasse trop… » Ah oui ? Mais rêvasser, ça fait du bien , non ? Bon, en plein milieu d’une dictée, c’est pas le bon moment, mais si c’est ponctuel… Et puis, il y a l’enfant qui est vraiment fragilisé. Il dort mal, est parfois triste, s’inquiète excessivement… Dans ce cas, une consultation auprès d’un médecin et d’un psychologue est obligatoire. La sophrologie ne suffit pas. En questionnant l’enfant sur son rythme de vie, ses activités, on comprend vite qu’il est débordé, qu’il n’a plus le temps de rêvasser justement. L’école, la musique, le sport, les ateliers créatifs, les visites culturelles…Si petit avec un emploi du temps de ministre ! Nous parents, nous voulons tellement bien faire, offrir le maximum de connaissances à nos bambins, que, sans le vouloir, on les conduit à un burn out. Trop d’activités nuisent à son équilibre. L’enfant a besoin de s’ennuyer, et, dans notre société, on ne fait pas l’éloge de l’ennui. Et on devrait. C’est dans ces moments que l’enfant se retrouve, qu’il peut décompresser et laisser aller son imagination. Combien d’enfants enchaînent les activités le mercredi après-midi ? Un vrai marathon… Pas de place à l’imprévu, tout est minuté… « Dépêche toi, on a pas le temps, on va être en retard… » On impose un rythme infernal qui fatigue et stresse toute la famille. C’est dans l’air du temps. L’offre des loisirs se multiplie et en bon consommateurs que nous sommes, nous nous y précipitons avec nos gosses, et en pensant bien faire… Alors quand un petit ne va pas bien, commençons par alléger ses journées et voyons comment il se sent. Pour info, je vous renvoie à cette étude de unicef et et à cet article du Figaro Madame