Chers amis chirurgiens et soignants, Je n’ai rien contre vous, bien au contraire. Vous êtes là pour nous sauver de nos divers maux, et, à ce titre, nos destins sont étroitement liés. Mais est-ce une raison pour être si distant voire parfois méprisant ? Oui, nous savons, vous devez vous protégez, ne pas vous laissez aller dans le monde impitoyable de l’affection… Mais un peu d’empathie, est-ce incompatible ? Se retrouver à l’hôpital, même pour une opération bénigne, est toujours un peu inquiétant. Oh, au plus profond de nous, nous savons que cela va aller mais on ressent quand même la petite pointe d’anxiété. Ce petit sentiment désagréable ne fait que s’amplifier au fil du temps. Nous voilà déguisés en malade, chemise d’hôpital, plus de sous vêtement…. Nous avons perdu notre identité, sommes devenus le symptôme, l’opération numéro xxx dans votre emploi du temps. On nous descend ou monte...